Une ville intelligente pour se redonner des couleurs

  • 3 septembre 2014

À Barcelone, dans les restaurants, les serveurs et serveuses prennent les commandes sur une tablette électronique pour ensuite les transmettre directement à la cuisine.

Le procédé est très efficace. Moins de risque d’erreur, moins de temps perdu à faire des allers-retours, plus de disponibilité pour s’occuper des clients, sans compter une meilleure gestion des stocks.

Parlez d’une ville intelligente !

Montréal aime bien se comparer à Barcelone, dont l’économie demeure active malgré les misères qui affligent l’Espagne dans son ensemble. Ce concept de «ville intelligente», branchée, créative circule également ici… sauf qu’il faudra un jour aller au-delà des grandes discussions. C’est beau de disposer, par exemple, d’une application qui permet de payer son parcomètre à distance avec son portable, mais on en veut plus !

«C’est peut-être parce qu’au Canada on a tendance à adopter une technologie quand on a réussi, un peu comme une récompense, alors qu’ailleurs elle fait souvent partie de la solution dès le départ», dit Carl Robillard, de Stratevo Conseil, une firme montréalaise spécialisée dans l’arrimage entre la stratégie et la technologie. C’est lui qui me racontait cette anecdote sur Barcelone. Et qui se demande, avec d’autres, comment on pourrait peser sur l’accélérateur pour que la ville se donne plus vite le profil branché qu’elle convoite.

«Oui, mais on ne doit pas se limiter à la technologie, ce ne sera pas suffisant, il faut aussi miser sur les autres forces de Montréal, une ville de savoir, de créativité, une ville qui incite les citoyens à s’engager», dit Laurent Simon, codirecteur de l’équipe de MosaiC à HEC Montréal.

Il connaît bien Barcelone, et pour cause : il y part dans quelques jours pour la cinquième édition de l’École d’été en management de la créativité, une initiative de HEC Montréal en collaboration avec l’Université de Barcelone. Quelque 80 Québécois auront ainsi l’occasion de s’imprégner de l’atmosphère et des pratiques catalanes en matière de créativité… et peut-être de les mettre en application une fois revenus ici.

«Ce n’est pas qu’il faille s’inspirer directement de Barcelone, même s’il est vrai que les similarités sont nombreuses, dit Laurent Simon, avec l’histoire, la culture, l’identité… Il nous faut partir de ce qu’on a.»

On a tendance à l’oublier ces jours-ci, alors que Montréal se retrouve engluée dans un climat de suspicion généralisée, mais ses atouts sont bien réels : seconde densité universitaire en Amérique du Nord (après Boston) ; seconde densité artistique (après New York) ; importantes grappes industrielles à composante créative (aéronautique, communication, santé). Oui, Montréal est bien dotée.

Pour parvenir à une véritable intelligence, pense Laurent Simon, il faudra en arriver à mobiliser les gens et faire de Montréal une ville engagée. Reste la question du leadership, et dans le contexte actuel, c’est loin d’être évident.

Chez Techno Montréal, qui regroupe la plupart des gens et des firmes actives dans les technologies, on se dit qu’il faut commencer quelque part et que le chapeau de smart city irait bien à la ville. De toute façon, peu importe la manière dont la métropole arrivera à se redéfinir, le seul fait de regarder en avant, au lieu de se mortifier dans le passé, aidera déjà à changer le gris ambiant pour des couleurs plus éclatantes.

Payer pour se racheter

Dans certaines sociétés arabes, on peut racheter un crime en dédommageant les proches de la victime. Une manière d’effacer sa faute, en quelque sorte, et le montant à verser doit être accepté par la partie offensée.

Pourquoi ne pas adapter cette formule, ici, dans le cas des firmes d’ingénierie mises en cause pour avoir détroussé les Québécois ?

Pas d’amnistie, mais pas de peloton d’exécution non plus. L’une et l’autre solutions sont dommageables. Les torts causés sont réels. Il y a eu préjudice. Par contre, le monde de l’ingénierie a été et demeure étroitement associé à l’émergence du Québec comme société moderne, et il serait désastreux de voir ces entreprises s’écrouler.

Il est possible d’établir la hauteur des sommes à rembourser. Les intéressés s’organiseront pour trouver l’argent. Lignes de crédit, poursuite des dirigeants… Ce ne sera pas facile, mais cet effort à se racheter, même s’il était imparfait, vaudrait quand même mieux qu’une condamnation à mort.

http://www.lesaffaires.com/archives/les-affaires/une-ville-intelligente-pour-se-redonner-des-couleurs/559354#

                           

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